Hurle une petite fille à sa mère (en français : Maman, j'ai vu une baleine !)

Après à peine deux heures à rouler tranquillement au sud de San Francisco, nous arrivons à Marina, petite ville quasi en front de mer (quasi = il y a une plage accessible depuis un parking bien normé avec gardes forestiers, fontaines à eaux et toilettes + un restaurant + deux chaînes de motel, le reste de la ville très américaine est à 3 km du littoral). Nous montons les 2 étages sans ascenseur avec les valises, allumons le chauffage dans les chambres pour supporter les tout juste 16°C et filons à pied (pfff, ces Européens...) à la plage prendre un bol d'air marin.

Quand cette petite fille pousse son cri alors que sa mère la traîne péniblement hors de la plage, je me dis qu'on lui a trop parlé de Moby Dick en Bible school et qu'elle est prête à tout pour faire durer le temps passé en bord de mer. Et je lève les yeux : au loin on aperçoit des jets d'eau surgir de l'océan et, quelques secondes plus tard, des bosses et nageoires sombres émerger lentement de l'eau. Elle avait bien vu des baleines!! Et là, la magie opère : nos yeux s'habituent au jeux des reflets sur l'horizon et nous les observons respirer et plonger dans l'océan.

Dîner très sympathique (et très copieux) dans une taquiera de la ville servi par une jeune fille trop contente d'exercer les 3 mots de français appris au lycée. Le ventre bien rempli d'enchiladas, burritos, tacos et haricots noirs, nous retournons sur le parking de la plage (à l'américaine cette fois, donc en voiture) juste pour le coucher de soleil au-dessus des baleines à bosse. Que demander de plus ?

Ah si... il faut voir la fin du match de baseball du soir à la télé (le baseball, c'est tous les jours car les équipes jouent à peu près 25 matchs par mois entre mi avril et fin septembre !)