Petit déjeuner à 6h30 ce matin (merci les gaufres maison une fois de plus) pour attaquer le désert à la fraîche (78°F / 25°C au lever du soleil). Nous délaissons l'autoroute au profit de la nationale pour rejoindre l'entrée du parc national de la Vallée de la Mort (Death Valley), à environ 70 mi / 110 km de notre hôtel. Nous avons croisé/doublé à peine une demi-douzaine de véhicules pendant le trajet. Qu'avons nous vu en route : des roches abrasées par le vente, quelques exploitations minières, parfois désaffectées, des maisons et caravanes à l'abandon, des casses de véhicules à foison (on s'attendait à voir surgir Martin le dépanneur à tout moment pour les fans de Cars), des buissons, des cailloux et du... rien. Là, tu commences à réfléchir à ce que tu fais si tu crèves un pneu (pas de réseau bien sûr) et tu te dis que t'aurais du prendre un gallon d'eau à la dernière supérette croisée en chemin....

A la première station service du parc nous faisons le plein d'essence (ce serait trop bête de faire la une du journal local) et d'eau et constatons que la denrée la plus chère du coin, ce n'est pas le pétrole qui se vend 3,15$ / gallon vs. 4 $ / gallon pour le gros bidon d'eau.

Avant de se lancer à l'aventure, escale au centre d'information pour collecter les conseils des rangers. Premiers mots de la dame : no hiking now and before sundown ! (pas de rando maintenant et avant le coucher de soleil!). J'éclate de rire et la rassure sur nos intentions : c'est sûr qu'avec 114°F / 45°C à 10h du matin au thermomètre du centre d'accueil, nous nous étions déjà résignés à rester au frais dans la voiture. Faut croire que d'autres l'ont fait...

1ers arrêts sous le niveau de la mer pour observer les bassins d'eau salée (Bad Waters) qui teintent l'horizon d'un blanc immaculé. Nous comptons les minutes passées hors de la voiture tant l'air est irrespirable.

2ème étape : le chemin des artistes (Artist's path). Une petite route à lacets serpentant au travers de roches multicolores : noir, marron, blanc, beige, jaune, ocre, rouille, rose, pourpre et... bleu-vert. Une palette de teintes formées par l'oxydation des multiples minéraux dont regorgent les roches. Ceux qui ont le loisir de rester jusqu'à la tombée de la nuit profitent de nuances encore différentes.

3ème et dernière série d'arrêts pour profiter des points de vue sur les collines colorées (Zabriskie Point) et sur le bassin des salines de Bad Waters (Dante's view). Dante's view offre une double récompense : une vue lunaire époustouflante du creux à -86m à et lunaire et... une perte de 20°F / 11°C. C'était le bon moment pour déjeuner à l'extérieur !! Pas d'américains pour s'étonner de cette manie de manger dehors à chaque occasion : il n'y avait que des Français, des Espagnols et des Allemands autours de nous !